Plan régional des milieux naturels

Plan régional des milieux naturels

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Le Gouvernement du Québec a confié aux MRC le mandat d’élaborer des plans régionaux des milieux humides et hydriques.

Considérant l’importance des interactions entre les différents écosystèmes présents sur son territoire, la MRC de la Vallée-du-Richelieu (MRCVR) profite de l’occasion pour réaliser un Plan régional des milieux naturels (PRMN). Ce Plan régional s’harmonisera avec le Schéma d’aménagement et de développement durable de la MRCVR, actuellement en révision.

Visitez la section environnement, 
la carte du patrimoine naturel s’y trouve!

Étapes de la démarche

Dans sa démarche, la MRCVR doit consulter les organismes de bassins versants, les conseils régionaux de l’environnement (CRE) et les MRC voisines afin de tenir compte de leurs préoccupations et des éléments contenus dans un Plan directeur de l’eau. La MRCVR doit également consulter les municipalités, les organismes locaux, différent(e)s représentant(e)s du territoire ainsi que la population.

La première étape consiste donc à définir le mode de fonctionnement et l’organisation de la consultation des différents partenaires concernés.

En parallèle, la MRCVR collecte l’information nécessaire à la réalisation de son Plan régional des milieux naturels, partage de l’information avec différentes instances, via des plateformes collaboratives.

Par la suite, la MRCVR détermine une méthodologie appropriée d’élaboration du Plan selon les réalités du territoire et selon l’information existante.

La seconde étape consiste à la préparation d’un portrait du territoire. Dans la première partie, nous présenterons les caractéristiques socioéconomiques et d’occupation du territoire ainsi que le cadre de planification de l’aménagement.

Dans la seconde partie, nous présenterons le contexte environnemental qui comprendra les résultats du recensement des milieux humides et hydriques et autres milieux naturels sur le territoire selon les données disponibles les plus à jour.

L’étape du diagnostic consistera à identifier les milieux naturels d’intérêt pour la conservation. En fonction des orientations et objectifs de conservation qui seront fixés, il s’agit de structurer une méthode de priorisation de ces milieux. Les milieux d’intérêt seront notamment priorisés selon leur état et leurs fonctions écologiques.

Durant cette étape, la MRCVR sera en mesure de faire des choix éclairés quant à ses engagements de conservation. C’est également durant cette étape qu’il sera possible de réaliser l’impact potentiel de leur perte et mieux comprendre leurs liens avec le contexte d’aménagement.

La stratégie régionale de conservation comprendra un plan d’action énonçant les actions envisagées pour atteindre les objectifs de conservation de la MRCVR, ainsi qu’un programme de suivi et d’évaluation du plan.

Processus de consultation

Tout au long de la démarche, la MRCVR consultera plusieurs instances et organisations dans son processus. C’est pourquoi trois comités sont prévus :

  • Comité interne : composé de professionnel(le)s de la MRCVR qui valideront la démarche et effectueront un suivi.

  • Comité technique : composé de spécialistes en environnement d’organisations de la région qui aideront la MRCVR dans sa démarche afin d’évaluer le processus sous différents angles et suggérer des recommandations.

  • Comité consultatif : composé de représentant(e)s de plusieurs secteurs qui aideront la MRCVR dans sa démarche en identifiant leurs enjeux et préoccupations respectives et en proposant des solutions.

La démarche d’élaboration du PRMN doit être cohérente avec la démarche des MRC voisines qui possèdent des milieux naturels et bassins versants communs. Un processus de concertation sera fait en ce sens.

Afin d’aider la MRCVR dans sa démarche et d’harmoniser les changements auprès des municipalités, des rencontres sont prévues entre les représentant(e)s municipaux(-ales) des différentes municipalités. Un suivi est également amorcé à travers les séances du Conseil de la MRCVR.

La consultation publique sera destinée à la population de la MRCVR. C’est une occasion unique de participer à la démarche du PRMN de la MRCVR. La consultation publique se déroulera au début de l’année 2022 et prendra la forme de sondage en ligne. La population sera invitée à faire valoir ses opinions, commentaires, enjeux et préoccupations.

Consulter le rapport de la consultation publique.

Portrait du territoire

Portrait socio-économique

  • 13 municipalités 
  • 7 MRC voisines 
  • 53 % du territoire inclus dans la CMM (94 % de la population)
  • Secteur primaire (matières premières) : < de 2 % (2,5 % prov. Québec) 
  • Secteur secondaire (construction et fabrication) : 18 % 
  • Services tertiaires (public et privé) : 80 % 
  • Population actuelle : + 132 000 habitant(e)s
  • Croissance anticipée d’ici 2036 : 9 % vs 7,5 % prov. Québec
  • Pressions projetées plus importantes le long de la rivière Richelieu et du sous-bassin versant de la rivière L’Acadie (jusqu’à 33 % croissance anticipée/mun.)
  • 86 % du territoire en zone agricole
  • 76 % des exploitants pratiquent la culture végétale (principalement maïs/soya)
  • Élevage prédominant : bovin laitier
  • Tendance à la hausse des cultures couvre-sol et des haies brise-vent
  • 88 % des milieux naturels sont en zone de conservation
  • L’ensemble des municipalités est assujetti au Règlement sur les exploitations agricoles (REA) depuis 2002, qui empêche le déboisement pour remise en culture des terres
  • Tous les milieux forestiers sont en tenure privée
  • L’acériculture est une économie importante en pleine croissance
  • Le mont Saint-Hilaire est une attraction touristique majeure
  • Le cerf de Virginie et le dindon sauvage sont les deux espèces les plus chassées
  • Seule la pêche sportive est autorisée
  • Les activités nautiques se déroulent principalement sur la rivière Richelieu et l’Acadie
  • La navigation de plaisance est une attraction touristique majeure

Portrait environnemental

  • Bassin versant de la rivière Richelieu (9 sous-bassins versants) 
  • Bassin versant de la Yamaska (un sous-bassin versant) 


Définition d’un bassin versant : 
ensemble de cours d’eau qui s’écoulent tous vers un même point de sortie, généralement par principe de gravité, en suivant la topographie.
 

  • Rivière Richelieu : 56 km 
  • Rivière l’Acadie : 18 km 
  • Rivière des Hurons : 13 km 
  • Un barrage d’importance aux rapides de Chambly 
  • Près de 50 % de cours d’eau linéarisés
  • + de 5 000 km de fossés de drainage, de voies publiques et autres lits d’écoulement
  • Lac Hertel (mont Saint-Hilaire): 33 ha 
  • Bassin de Chambly: 61 ha 
  • Lac des Sables (lac artificiel) : 7 ha 
  • Une zone (ou plaine) inondable est l’espace occupé par un lac ou un cours d’eau en période de crue (source : LégisQuébec, 2020)
  • Les zones inondables sont situées principalement le long de la rivière Richelieu, des Hurons et l’Acadie
  • Les changements climatiques prévoient plus d’épisodes d’inondations
  • Environ 450 logements sont en zone inondable

Généralement, « la largeur des bandes riveraines est insuffisante, voire inexistante pour remplir leurs fonctions écologiques  » (source : COVABAR, 2015). 

Principales causes en zone urbanisée : 

  • Artificialisation des berges 
  • Batillage (érosion par les vagues) 
  • Surfaces engazonnées 

 
Principales causes en zone agricole : 

  • Érosion par ruissellement 
  • Érosion par les vents (éolienne) 
  • La principale source d’alimentation en eau potable est la rivière Richelieu
  • Des problèmes d’approvisionnement en eau ont été notés dans certaines municipalités
  • Une zone potentielle de recharge régionale est notée au niveau des Montérégiennes
  • La qualité de l’eau varie entre satisfaisante et très mauvaise pour les cours d’eau échantillonnés
  • Les principaux cours d’eau où la qualité de l’eau est la moins bonne sont la rivière l’Acadie, des Hurons et Amyot
  • La MRCVR présente également un historique de 14 sites d’eaux souterraines contaminés
  • Les principales causes de mauvaise qualité de l’eau sont les rejets des eaux usées, pesticides, produits pharmaceutiques et hormones, polluants nouveaux polluants ou polluants non règlementés
  • 4,4 % du territoire
  • 2,8 % de milieux humides potentiels
  • 94 % des milieux humides en zone agricole sont en zone de conservation
  • Pertes estimées variant de 40-80 % depuis la première colonisation
  • Pertes estimées à < 85 % pour 53 % du territoire (source : CMM)
  • Pertes réelles de 25,5 ha depuis 2006 sur le territoire de la MRC
  • En zones urbanisées, certains milieux humides sont dans des secteurs voués au développement
  • 18 % territoire (terres privées seulement)
  • 94,8 % de la superficie forestière est en zone de conservation
  • Certains milieux forestiers sont à l’intérieur des secteurs voués au développement
  • Certains milieux forestiers situés dans les secteurs voués au développement sont situés dans des corridors forestiers
  • 5,3 % de pertes nettes de couvert forestier entre 1994 et 2009
  • Les causes principales des pertes sont liées à l’usage agricole et résidentiel
  • Le déboisement causé par l’usage agricole est limité depuis 2002 par le règlement sur les exploitations agricoles qui empêche le déboisement pour remise en culture des terres
  • Jeune écosystème, dont l’état instable varie entre la terre agricole et le milieu forestier
  • Les friches sont généralement vouées à l’agriculture, au reboisement ou au développement urbain
  • Seulement 3 friches d’intérêt sont identifiées dans la MRCVR, pour un potentiel de 21 friches
  • Les connaissances sur les types de friches à l’état actuel sont insuffisantes pour évaluer leur potentiel de conservation

Il est à prévoir plusieurs impacts liés aux changements climatiques dans la MRCVR, dont voici quelques exemples : 

  • Pressions plus importantes sur les milieux naturels en raison de l’augmentation des températures et des besoins en eau
  • Problèmes possibles d’approvisionnement en eau potable en été
  • Augmentation des inondations par un accroissement des précipitations extrêmes, au printemps
  • Baisse possible de la valeur des propriétés
  • Augmentation des problèmes de cyanobactéries
  • Plus grande vulnérabilité de la faune aquatique
  • Plus de ravages d’insectes
  • Plus de problèmes liés aux espèces exotiques envahissantes

Diagnostic

Les enjeux et orientations ont été établis à l’aide du portrait et en collaboration avec les différents comités et municipalités, selon les préoccupations du territoire.

  • Mauvaise qualité de l’eau
  • Érosion (incluant les glissements de terrain)
  • Inondations en zones urbaines
  • Disponibilité en eau pour l’agriculture
  • Résilience des écosystèmes humides et forestiers face aux CC
  • Perte de biodiversité
  • Détérioration des paysages naturels
  • Qualité de l’eau
  • Régulation des débits
  • Conservation de la biodiversité
  • Conservation des paysages naturels
  • Améliorer la qualité de l’eau 
  • Augmenter la résilience des écosystèmes face aux CC (disponibilité en eau) et de la population face aux inondations
  • Conserver la biodiversité et la qualité des paysages naturels

Les objectifs sont en cours de réflexion. Ceux-ci seront bonifiés et précisés avec le plan d’action.

La consultation publique permettra de valider les enjeux et les orientations, ainsi que de bonifier les objectifs en cours. Nous vous invitons donc à participer au sondage en ligne !

Des questions?

Joindre madame Marilou Goyer, chargée de projet du Plan régional des milieux naturels, par téléphone au 450 464-0339, poste 2105, ou par courriel à milieuxnaturels@mrcvr.ca

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